Pakistan : fatwa de mort contre un ministre chrétien pour blasphème

Publié le par front-national-aveyron.over-blog.com

Article de Voice of the Copts du 4 décembre

 

 

L'organisation terroriste islamique «Lashkar-e-Toiba», une des plus importants en Asie du Sud, et d'autres groupes de talibans ont lancé une «fatwa» (proclamation officielle) contre le ministre pakistanais des minorités religieuses, Shabhaz Bhatti, qui est catholique.

 

Bhatti_155725343 Des sources fiables au Pakistan ont confirmé que le ministre est actuellement ciblé par des militants. Il est devenu une «cible légitime» et «peut être tué pour s’être fait complice d’un blasphème ». L’engagement de Bhatti en faveur d’une révision de la loi sur le blasphème est à l’origine de la proclamation. La condamnation à mort d’Asia Bibi, reconnue coupable de blasphème par une cour islamique en vertu de la loi religieuse musulmane, a soulevé un tollé international.

 

Les appels du Pape Benoît XVI et de divers gouvernements n'ont pas encore été entendus.

 

Le ministre avait déjà reçu des avertissements et des menaces. L'organisation radicale «Majlis Ahrar-e-Islam» lui avait dit, ces derniers jours, qu’il devait «se taire et ne pas critiquer la loi sur le blasphème.»  Il y a quelques mois, le leader religieux Ahmed Mian Hammadi l’avait accusé de blasphème et menacé de « décapitation ». Les prises de position du ministre dans le cas d’Asia Bibi, et ses efforts réels en vue d’une révision de la loi, ont suscité la nouvelle fatwa des groupes terroristes talibans, dans un climat d’intolérance croissante.

 

Mehdi Hassan, président de la Commission des droits de l'homme du Pakistan, a déclaré : «Nous condamnons ces déclarations irresponsables de groupes extrémistes et exprimons notre solidarité avec le ministre Bhatti. Nous vivons une situation de polarisation et d'intolérance croissantes, mais certains partis politiques tentent d’exploiter le soutien de groupes militants islamiques. Il est de la responsabilité du gouvernement d’arrêter les terroristes, mais le gouvernement lui-même est sous pression.»

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